Marcel Kanche n’est pas un habitué de la scène jazz et on pourrait se demander ce que fait une chronique d’un de ses albums dans les colonnes d’un média comme celui-ci......Lire
Marcel Kanche fait partie de ces artistes que l’on oublie quand on fait le tour de la question côté chanson française. Remettons les choses avec le ténébreux « Mor »...
Il est précieux, il se fait trop rare. Si cela n’était impoli nous commencerions cet article par une litanie envers et contre l’économie culturelle, « l’industrie » du disque et consorts dont évidemment Marcel Kanche ne fait pas partie.
Dans un ancien presbytère protestant, vit un chanteur-diseur à l’oeuvre obscure dans tous les sens du terme, au pouvoir d’attraction fatale, aux franges de l’expérimental.
Bien au chaud à l’abri du succès (sauf quand il écrit pour M ou Vanessa Paradis), Marcel Kanche continue de construire une œuvre à part. Nouveau sommet avec son dernier album, Épaisseur du vide.
L’œuvre de Marcel Kanche n’est faite que de nuances et de paradoxes. L’œuvre et peut-être l’homme lui-même, tant chaque fois qu’on a la chance de l’apercevoir sur scène, son apparence, sa gestuelle, son visage buriné, sa grande réserve...
Disque après disque, Marcel Kanche creuse profond son sillon. Comme avec Vigiles de l’Aube, superbe apnée dans les tréfonds de sa pensée, étrange ballade au coeur du marais poitevin, qui nous offre l’occasion de revenir sur les traces de cet illustre inconnu. Un musicien du clair obscur qui préfère l’ombre portée à la lumière éclatée.
Von der Stars bewundert, einem breiten Publikum kaum bekannt: Marcel Kanche, der Chansonnier aus der französischen Provinz, betört auf seiner neusten CD «Vigiles de l’aube» mit hypnotischer Langsamkeit.
Beaucoup chantent pour leur subsistance, avec ou sans succès médiatique. Marcel Kanche, de longue date, se consacre aux consistances chantantes. Et d’année en année, tandis que les pauvres subsistants s’anémient, le voilà consister de plus en plus, mythique.